2020-05-01 | |
Une fête sous chapiteau Chaque fois qu’il arrivait dans notre ville, c’était la fête. Cela se produisait toujours en plein été, pendant les vacances scolaires. Aujourd’hui, le spectacle n’inclut plus ni lions, ni éléphants ni autres animaux sauvages, mais même un an après son 100e anni- versaire, le cirque Knie enchante le public dans toute la Suisse en montrant un art du cirque du plus haut niveau.
Quand j’étais petit garçon, outre le réveillon du nouvel an et er le 1 août, il y avait un troisième jour dans l’année où j’étais autorisé à veiller tard: le soir où la famille au grand complet allait voir le spectacle du cirque Knie. La plupart du temps, nous étions assis au fond du chapiteau, aux places les moins chères. J’étais encore un gamin et je ne pouvais pas voir tout ce qui se passait sur la piste. Tout d’abord, parce qu’il y avait toujours quelqu’un ou quelque chose qui me bouchait la vue, et puis parce que l’immense chapiteau regorgeait de détails qui attiraient mon attention. Il y avait le public nombreux qui m’entourait et tout en haut, les appareils suspendus des trapézistes acrobates, ainsi que les barrières de sécurité pour le numéro des fauves, les ouvreurs nord-africains qui se tenaient à chaque entrée et les clowns qui farfouillaient partout. Surtout «Knieli», un clown petit par la taille mais grand par sa réputation internationale parmi les gens du cirque.
Tempi passati. «Knieli» est décédé il y a environ deux ans, les fauves ont disparu des pistes de cirque depuis longtemps, comme le petit troupeau d’éléphants que nous attendions chaque année avec impatience. Ce dernier a en effet cessé de parcourir le pays. Il ne quitte plus le zoo pour enfants de Rapperswil, où se trouve le siège du cirque Knie. Il faut dire qu’une importance particulière est aujourd’hui accordée au bien-être des animaux, bien qu’au sein du cirque Knie ils aient été traités de manière exemplaire au cours des décennies. Dorénavant les lions, les tigres, les éléphants et les autres grands animaux sauvages n’ont toutefois plus à subir le stress du voyage dans des camions exigus.
Mais en principe, rien ne devrait changer. Knie est – et reste – Knie, notre Cirque National Suisse. Il l’a démontré avec brio l’an passé, lors de sa tournée du centenaire, notamment avec son chapiteau sans poteaux permettant à tous les spectateurs de voir l’ensemble de la piste. Cette tournée, qui a totalisé 337 représentations à guichets fermés dans 33 villes, a enthousiasmé le public. Le spectacle était assuré par des artistes et des clowns originaires du monde entier et au talent officiellement reconnu. Ce fut un feu d’artifice d’acrobaties, avec émotions et frissons garantis. La chanteuse Nubya, ainsi que Viktor Giacobbo et Mike Müller, deux stars de la télévision suisse alémanique, étaient également à l’affiche de cette tournée anniversaire.
Pour Fredy Knie junior, la tournée anniversaire – et particulièrement la dernière représentation à Rapperswil – a été riche en émotion. À 73 ans, celui qui avait été directeur depuis 1992 et artiste de cirque (en 1951, il participait déjà à sa première tournée en Suisse) y effectua son ultime tour de piste. Sa fille Géraldine Knie a repris les rênes à sa suite. Un moment émouvant aussi pour la nouvelle directrice, ainsi que pour ses enfants Ivan, Chanel et Maycol junior: «Mon père nous a accompagnés tout au long de ces années, devant le public comme dans les coulisses. Pour moi, il est l’amour en personne.
Je lui suis profondément reconnaissante de ce qu’il a fait pour moi, ses petits- enfants et l’entreprise familiale. Je suis très heureuse qu’il continue à travailler avec nous en arrière-plan et à être là pour nous.» Prendre la direction de cette entreprise implique d’assumer une importante responsabilité. Lors d’une tournée, le cirque Knie emploie plus de 250 personnes et plus de 80 animaux sont du voyage. Quant au zoo pour enfants de Rapperswil, il abrite quelque 350 animaux.
Le cirque Knie a fêté ses 100 ans, mais en fait, son histoire est beaucoup plus ancienne. L’origine de la dynastie Knie remonte en effet au début du XIXe siècle, et cela fait plus de 200 ans qu’elle a sa place parmi les cirques européens. En 1803, Friedrich Knie, alors étudiant en médecine, tombe amoureux d’une écuyère prénommée Wilma. Si leur histoire d’amour a malheureusement pris fin, la passion de Friedrich pour la vie du cirque est demeurée. Il fonda une troupe de funambules et d’artistes.
Avec leur piste de cirque, Friedrich, et plus tard ses descendants, ont sillonné durant des décennies l’Allemagne, l’Autriche et en 1814, pour la première fois, la Suisse. Ce n’est qu’en 1919, presque 100 ans plus tard, que la famille Knie a pu réaliser son vœu de se produire sous un chapiteau. La même année, les premiers quartiers d’hiver sortent de terre à Rapperswil et l’entreprise prend le nom de «Cirque National Suisse». C’est pourquoi 1919 est
considérée comme l’année de fondation officielle du cirque Knie. En 1926, une tournée du cirque Knie comptait déjà plus de 80 roulottes, servant de logements ou de bureaux, ainsi que pour le transport du matériel et des animaux. En 1992, Fredy junior et Franco senior reprennent la direction artistique et technique. Franco Knie, qui a cessé de partir en tournée avec le cirque en 2014, s’occupe dorénavant du zoo pour enfants et du parc aux éléphants Himmapan ainsi que du restaurant thaïlandais Himmapan Lodge. Géraldine, Franco junior et Doris constituent la septième génération à la direction du Cirque Knie. Avec Ivan Frédéric, Chris Rui, Chanel Marie et Maycol junior, la huitième génération est déjà (presque) dans les starting-blocks.
Comme mentionné, la famille Knie a toujours eu un comportement modèle également dans sa façon de traiter les animaux. Le zoologiste Samuel Furrer, spécialiste des animaux sauvages de la Protection Suisse des Animaux PSA, le soulignait récemment: «La famille Knie se comporte de manière exemplaire, en par- ticulier avec les chevaux. Il y a des pâturages disponibles dans de nombreux lieux de représentation, et les soins apportés aux animaux sont très professionnels.» Depuis 2004, il n’y a plus de représentations avec des animaux sauvages. Aujourd’hui, le spectacle comporte toutefois des numéros avec des chevaux, des poneys, des cochons et des perroquets. Autrefois, les chevaux de cirque étaient ornés de pompons et de franges, mais ce n’est plus le cas chez Knie depuis longtemps. Comme le précise Fredy Knie: «Nous présentons les animaux dans leur beauté naturelle. Ils font uniquement des mouvements qu’ils feraient spontanément.»
Die neue Knie-Tournee endet am 22. November in Lugano. Neben unvergleichlicher Akrobatik und weltberühmten Tiernummern – Nervenkitzel, Hochspannung und Genuss – bringen Ursus & Na- deschkin die Zuschauer zum Lachen. In der Westschweiz ergänzt Peter Shub, einer der lautesten visuellen Comedians der Welt, das Programm. Und die Familie Knie überrascht mit einem neuen Trend: Der deutsche Circus Flic Flac, an Innovation und Action kaum zu übertreffen, ist mit seiner Motorrad-Akrobatik ein Teil der neuen Tournee.