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Arrivé en Suisse à l’âge de seize ans, Arsim Sharri s’est intégré, engagé dans la restauration et marié. En 1998, bouleversé par les événements au Kosovo, il risque de tout perdre en retournant au pays pour participer à la guerre d’indépendance, renonçant au passage à son permis de séjour. Rescapé, il n’est toutefois pas au bout de ses peines : revenu en Suisse comme clandes- tin, il effectuera pendant plus de dix années des allers-retours dangereux, par moments hallucinants, sur terre et sur mer, pour continuer de voir sa famille restée au pays, jusqu’à cette fameuse année 2017 où Genève décide de régu- lariser ses travailleurs sans papiers bien intégrés.