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Histoire | Boumédiène Benyahia

Boumédiène Benyahia - Pour reconnaître la paix en tant que droit de l'homme universel

2025-06-29        
   

Dans un monde accablé par un conflit armé, un effondrement moral et l'érosion de la justice, le professeur Boumedienne Ben Yahya est un penseur, un défenseur des droits de l'homme et un diplomate spirituel, qui porte un projet unique qui appelle à la reconnaissance de la paix comme un droit de l'homme ontologique, universel et juridiquement contraignant. Cet appel n'est pas seulement une ambition philosophique, mais le fruit d'une filière universitaire et des droits de l'homme qui a duré plus de quinze ans, récemment consacrée dans une déclaration globale sur les droits de l'homme appelant à l'inclusion de la paix dans la liste des droits fondamentaux qui doivent faire l'objet d'une action en justice et d'une responsabilité internationale, ainsi que du droit à la vie, à l'éducation ou à la dignité

Une vision juridique et spirituelle globale

Le professeur Ben Yahya, expert en sciences de la paix, en islamologie, en droits de l'homme et en diplomatie spirituelle, présente dans cette déclaration le résumé de ses travaux sur de grands projets internationaux, tels que le programme de la foi des Nations Unies pour les droits, et ses efforts pour établir la liberté de croyance dans les contextes juridiques internationaux. Il affirme que la paix n'est ni un luxe ni un souhait, mais un droit inhérent à la dignité humaine, sans lequel le système de droits ne peut être complet. Il s'agit d'un appel à reconnaître que l'absence de guerre ne signifie pas nécessairement la paix; cette dernière exige justice et une structure juridique qui la protège et qui est tenue responsable de sa violation

La trilogie de la motivation : esprit, droit et éthique

La déclaration, selon le professeur, était motivée par trois dimensions: spirituelle, juridique et morale. Les instruments internationaux actuels, bien que nombreux, parlent de la paix comme d'une fin ou d'un objectif, et non d'un droit contraignant qui peut être légalement revendiqué. À son avis, il s'agit d'une grave lacune qui sape l'efficacité du système mondial des droits de l'homme et creuse l'écart entre les textes juridiques et les souffrances des victimes

Du droit à l'obligation légale

B. Yahya souligne que la paix est la pierre angulaire de tous les autres droits : pas de vie, pas d'éducation, pas de santé, pas de sécurité et pas de paix. Le monde a connu près de 60 conflits armés actifs en 2025, selon les données de l'Université d'Uppsala, un indicateur dangereux du déséquilibre mondial. L'article 28 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui prévoit le droit à un ordre mondial juste, renforce cette proposition, soulignant qu'«il n'y a pas d'ordre sans paix». En ce sens, sa demande n'est pas idéale, mais une nécessité juridique urgente pour moderniser la structure internationale des droits de l'homme

La paix en tant que valeur spirituelle universelle

La proposition de Ben Yahya est distincte du concept traditionnel de paix, qui est souvent réduit en l’absence de guerre entre États. Pour lui, la paix est un état existentiel d'équilibre, de justice et de dignité, et une véritable communauté spirituelle dans toutes les grandes religions : Dans l'Islam : La paix est l'un des noms d'Allah. La Torah n'a été donnée que dans l'intérêt de la paix. Dans le christianisme : Bénis soient les artisans de la paix. Dans le bouddhisme et l'hindouisme : les concepts de « Shanti » et « Ahimsa » se manifestent par des valeurs intrinsèques. Le professeur appelle donc à ce que cette dimension spirituelle soit transférée au niveau de la base juridique universelle, car elle est enracinée dans la conscience humaine à travers les âges

Défis politiques et structurels

Ben Yahya ne cache pas l'ampleur des défis auxquels est confronté ce projet. Le premier est la crainte que la reconnaissance de la paix en tant que droit légal ne réduise la souveraineté des États et l'absence de mécanismes juridiques dissuasifs pour protéger ce droit. Mais il estime que l'histoire des droits de l'homme a prouvé la possibilité d'inclure des droits qui étaient autrefois considérés comme des «utopes», comme le droit à un environnement sain, dans le cadre juridique. Il cite la juge Shelly Eboi-Osuji, ancienne Présidente de la Cour pénale internationale, pour conclure un nouveau traité international qui consacre la paix en tant que droit légal. Mécanismes de mise en œuvre: des tribunaux au comité des Nations unies. Le professeur propose deux mécanismes principaux pour garantir l'efficacité de ce droit: Élargir les pouvoirs des tribunaux internationaux existants (tels que la Cour internationale de Justice et la Cour européenne des droits de l'homme) pour inclure l'examen de violations graves de la paix telles que les guerres d'agression et d'occupation. Créer un comité international pour le droit à la paix, semblable à celui des comités des Nations Unies, chargé de recevoir les plaintes, d'enquêter et de formuler des recommandations. Il rappelle le principe juridique : « Là où il y a un droit, il doit y avoir un moyen de justice » (ubi jus, ibimedium)

Alliance du droit et de l'esprit

À son avis, la reconnaissance de la paix devrait être fondée sur une alliance entre le droit et la religion, où les chefs spirituels jouent un rôle central dans la diffusion de la culture de la paix, à condition que les religions soient comprises dans leur essence plutôt que dans leur distorsion. L'islam (paix), le judaisme (Shalom), le christianisme (Pax) et l'hindouisme (Shanti) offrent tous des affluents à une paix qui va au-delà de l'absence physique de violence jusqu'à une présence spirituelle et morale efficace. Il a incarné cette vision dans ses projets depuis 2010, à travers des dialogues interconfessionnels et un travail pluraliste dans des forums internationaux

Prix de la paix Gandhi : Hommage à la cause

Le professeur Ben Yahya a récemment été nommé pour le prix Gandhi de la paix 2025 aux prix internationaux d'excellence en étoile. Cette nomination est considérée comme un hommage à la cause qu'il défend plutôt qu'à un hommage à sa personne, d'autant plus que le partenaire avec le nom de Gandhi – qui a dit que « la paix est la voie » donne à sa lutte une dimension symbolique et spirituelle supplémentaire. Il conclut sa déclaration en soulignant que ce moment représente une occasion d'élargir le cercle de la déclaration et de motiver les institutions et les communautés à adopter une vision claire

Une paix fondée sur la dignité, légalement encadrée, et nourrie par l'Esprit

Une vision qu'il considère comme une extension de ce que Mohieddine Ben Arabi a appelé « la religion de l'amour » : une religion universelle, responsable et efficace au service de l'homme

 

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